Le nom « La Ferme du Goupil » est né d’une rencontre… avec un renard ! Eh oui, « goupil » est l’ancien nom du renard. Par ses allers-retours entre la ville et la campagne, cet animal fait le lien entre les deux mondes, ce que nous cherchons à faire nous aussi.
En plus, c’est pour nous un compagnon de lutte important contre un petit rongeur qui mène la vie dure à nos cultures. En gros, le goupil, c’est notre copain !
Notre système alimentaire (la façon de produire et de distribuer notre nourriture) a de nombreux impacts, déjà largement démontrés, sur notre environnement. On peut lui imputer environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (mode de production, transport, transformation, conditionnement). L’alimentation est donc une composante importante du processus de réchauffement climatique que l’on observe actuellement et qui devrait s’intensifier dans les décennies à venir si rien n’est fait.
Certaines pratiques agricoles, en plus de participer à l’émission de gaz à effet de serre, ont des conséquences néfastes sur la fertilité des sols et sur la biodiversité.
La perte de matière organique des sols (qui leur confère leur fertilité) est inquiétante, en Suisse comme ailleurs.
Les populations d’insectes et de vertébrés sauvages sont en chute libre, à tel point qu’on parle de la sixième extinction de masse.
Un agriculteur suisse touche une faible part du budget alimentaire payé par le consommateur. La pression économique exercée sur les agriculteurs étant toujours plus forte, la profession n’est plus attractive et le renouvellement des générations d’agriculteurs-trices est menacé.
L’idée était de contractualiser l’achat des légumes sur une année avec un paiement en début d’année. Cela permet au producteur d’avoir de la trésorerie pour produire ce qu’il va vendre ensuite, mais surtout de partager les risques entre le producteur et les consommateurs : le prix est fixe mais les paniers sont plus ou moins abondants selon la météo de l’année.
Dans ce système, le consommateur achète directement au producteur. Cela permet au consommateur de savoir où et comment est produite sa nourriture et au producteur de s’affranchir de la grande distribution (donc de toucher un prix juste pour son produit).
Le système vise à favoriser l’économie locale et à resserrer les liens entre producteurs et consommateurs.
Les modèles d’ACP sont nés dans le monde entier. Des exceptions au début. Puis d’autres ont suivi. Des courageux passionnés…
Aujourd’hui, ils se multiplient. Ce système, nous l’avons choisi et nous tenterons d’en faire le meilleur outil servant la durabilité économique, sociale et environnementale de notre système alimentaire.
Le cahier des charges du label Bio Suisse est notre point de départ. Ne pas utiliser de produits phytosanitaires de synthèse ni d’engrais chimiques en sont les principes les plus connus. Il contient d’autres points relatifs au maintien de la qualité des sols et de la biodiversité naturelle.
Nous projetons de cultiver une grande diversité d’espèces de légumes. Cette diversité apporte de la résilience à notre système et nous permet d’étaler la production sur toute l’année. En plus, elle garantit des paniers pleins de couleurs et de saveurs!
Nous souhaitons aussi maximiser la diversité variétale en remettant sur le devant de la scène des variétés peut-être moins productives ou faciles à conserver mais dont les qualités gustatives et nutritionnelles sont intéressantes.
Le sol est notre meilleur allié pour une activité pérenne et une production de qualité. Nous nous appliquerons donc à en prendre soin en le préservant au maximum des perturbations extérieures et en nourrissant abondamment la vie qui l’habite et fait sa fertilité. Concrètement, cela passe par un travail réduit du sol, par une couverture végétale maximale et par des apports de matière organique fréquents.
Acheter un panier est un acte engagé pour une agriculture locale, écologique, solidaire et à taille humaine.
La ferme du Goupil est accueillie sur le site de l’entreprise Bobst. La production est distribuée principalement aux collaborateurs de l’entreprise. Cette collaboration entre une entreprise industrielle et une entreprise agricole est novatrice. Elle permet d’éviter le transport de la production, de créer du lien entre deux mondes différents et d’améliorer le cadre de travail des deux parties. C’est à notre sens un bel exemple du rôle que pourraient jouer les acteurs privés dans la transition écologique.