Table des matières

IMG_0356

Qui sommes-nous ?

Nous nous sommes rencontrés lors de nos études d’ingénieur agronome à l’hepia. Amis, nous sommes tous trois passionnés par le monde du vivant, l’agriculture et les problématiques qui y sont rattachées. A la fin de nos études nous nous sommes mis à la recherche d’un lieu pour créer notre ferme.

Le nom « La Ferme du Goupil » est né d’une rencontre… avec un renard ! Eh oui, « goupil » est l’ancien nom du renard. Par ses allers-retours entre la ville et la campagne, cet animal fait le lien entre les deux mondes, ce que nous cherchons à faire nous aussi.

En plus, c’est pour nous un compagnon de lutte important contre un petit rongeur qui mène la vie dure à nos cultures. En gros, le goupil, c’est notre copain !

Notre motivation : Un système alimentaire à réinventer

Un certain nombre de menaces pèsent sur la sécurité alimentaire et sur la sauvegarde des terroirs. Nous voulons continuer d’admirer les champs de céréales, de consommer du fromage fait avec du lait suisse et d’avoir accès à des fruits et légumes frais.  Avec La Ferme du Goupil, nous voulons apporter, à notre échelle, notre contribution à la construction d’un système alimentaire plus juste et plus durable : de la transparence entre producteurs et consommateurs, une distribution courte de la nourriture, des pratiques agricoles saines et des prix justes.

Émissions de GES et réchauffement climatique

Notre système alimentaire (la façon de produire et de distribuer notre nourriture) a de nombreux impacts, déjà largement démontrés, sur notre environnement. On peut lui imputer environ un tiers des émissions mondiales de gaz à effet de serre (mode de production, transport, transformation, conditionnement). L’alimentation est donc une composante importante du processus de réchauffement climatique que l’on observe actuellement et qui devrait s’intensifier dans les décennies à venir si rien n’est fait.

Érosion des sols et biodiversité

Certaines pratiques agricoles, en plus de participer à l’émission de gaz à effet de serre, ont des conséquences néfastes sur la fertilité des sols et sur la biodiversité. 

La perte de matière organique des sols (qui leur confère leur fertilité) est inquiétante, en Suisse comme ailleurs.

Les populations d’insectes et de vertébrés sauvages sont en chute libre, à tel point qu’on parle de la sixième extinction de masse.

Une agriculture non rémunératrice

Un agriculteur suisse touche une faible part du budget alimentaire payé par le consommateur. La pression économique exercée sur les agriculteurs étant toujours plus forte, la profession n’est plus attractive et le renouvellement des générations d’agriculteurs-trices est menacé.

Le concept de l'ACP

Face à ce constat un nombre croissant de consommateurs se sont demandé comment adopter une alimentation plus vertueuse, tandis que les agriculteurs ont cherché des pratiques agricoles plus durables et un mode de distribution plus rémunérateur. Un système est né à la fin des années 70, il apporte des réponses concrètes à ces interrogations. En Suisse romande il a reçu le nom d’ACP : Agriculture Contractuelle de Proximité.

Achat de fruits et légumes contractualisé

L’idée était de contractualiser l’achat des légumes sur une année avec un paiement en début d’année. Cela permet au producteur d’avoir de la trésorerie pour produire ce qu’il va vendre ensuite, mais surtout de partager les risques entre le producteur et les consommateurs : le prix est fixe mais les paniers sont plus ou moins abondants selon la météo de l’année.

Circuits courts et proximité

Dans ce système, le consommateur achète directement au producteur. Cela permet au consommateur de savoir où et comment est produite sa nourriture et au producteur de s’affranchir de la grande distribution (donc de toucher un prix juste pour son produit).

Le système vise à favoriser l’économie locale et à resserrer les liens entre producteurs et consommateurs.

Un modèle en pleine expansion

Les modèles d’ACP sont nés dans le monde entier. Des exceptions au début. Puis d’autres ont suivi. Des courageux passionnés… 

Aujourd’hui, ils se multiplient. Ce système, nous l’avons choisi et nous tenterons d’en faire le meilleur outil servant la durabilité économique, sociale et environnementale de notre système alimentaire.

Le panier de légumes est un système qui apporte une contrainte : recevoir un panier chaque semaine sans choisir ce qu’il y a dedans… Nous en sommes conscient mais nous défendons tout de même ce système. Pourquoi? Cette contrainte permet au producteur d’apporter de la sécurité et de la rentabilité à son activité. Ces deux objectifs sont difficiles à atteindre en agriculture, surtout dans des petites structures comme les nôtres. Dans ce cas, pourquoi promouvoir ces petites structures? Elles sont souvent moins consommatrices en énergie et plus créatrices d’emploi. En plus, dans beaucoup de situations, cette “contrainte” devient un atout pour le consommateur. Plus besoin de sélectionner ses légumes, plus besoin de réfléchir à la saisonnalité.

Nos pratiques culturales

Inspirés par l’agroécologie, notre objectif est de nourrir la population avec des aliments sains et qualitatifs (goût, maturité, valeur nutritionnelle…) en préservant le capital naturel (eau, sols, climat, biodiversité…) et en nous garantissant une activité viable.

Une production biologique

Le cahier des charges du label Bio Suisse est notre point de départ. Ne pas utiliser de produits phytosanitaires de synthèse ni d’engrais chimiques en sont les principes les plus connus. Il contient d’autres points relatifs au maintien de la qualité des sols et de la biodiversité naturelle.

Une production ultra diversifiée

Nous projetons de cultiver une grande diversité d’espèces de légumes. Cette diversité apporte de la résilience à notre système et nous permet d’étaler la production sur toute l’année. En plus, elle garantit des paniers pleins de couleurs et de saveurs!

Nous souhaitons aussi maximiser la diversité variétale en remettant sur le devant de la scène des variétés peut-être moins productives ou faciles à conserver mais dont les qualités gustatives et nutritionnelles sont intéressantes.

Une attention particulière portée au sol

Le sol est notre meilleur allié pour une activité pérenne et une production de qualité. Nous nous appliquerons donc à en prendre soin en le préservant au maximum des perturbations extérieures et en nourrissant abondamment la vie qui l’habite et fait sa fertilité. Concrètement, cela passe par un travail réduit du sol, par une couverture végétale maximale et par des apports de matière organique fréquents.

Acheter un panier est un acte engagé pour une agriculture locale, écologique, solidaire et à taille humaine.

Un partenariat avec Bobst Mex SA

La ferme du Goupil est accueillie sur le site de l’entreprise Bobst. La production est distribuée principalement aux collaborateurs de l’entreprise. Cette collaboration entre une entreprise industrielle et une entreprise agricole est novatrice. Elle permet d’éviter le transport de la production, de créer du lien entre deux mondes différents et d’améliorer le cadre de travail des deux parties. C’est à notre sens un bel exemple du rôle que pourraient jouer les acteurs privés dans la transition écologique.